2050: PROBABILITE QUE LA FRANCE SOIT EN SITUATION DE STRESS HYDRIQUE (source Localtis - Banque des Territoires. A. Lenormand)
Ce 25 juin, le Haut-Commissariat à la stratégie et au plan estime que 88% du territoire de France métropolitaine connaîtra fréquemment d'ici 2050 des situations de "tension hydrique" en été compte tenu du changement climatique, si le pays ne change pas radicalement sa politique de gestion de l'eau.
Le Sud-Ouest et le Sud-Est pourraient être particulièrement affectés, notamment du fait de l’irrigation des cultures.
La crise de l'eau qu’a connue la France à l'été 2022 pourrait devenir la norme dans tous les secteurs, de l'agriculture à l'énergie.
Trois scénarios sont abordés par l'Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (Inrae), dans une étude Explore 2 publiée en 2024,
-->un scénario "tendanciel", qui prolonge les tendances passées,
-->un scénario "politiques publiques" simulant la mise en œuvre de politiques annoncées récemment
-->un scénario de "rupture" prévoyant un usage sobre de l’eau dans tous les secteurs d’activité.
Ainsi à l'horizon 2050 "sans inflexion des tendances actuelles, 88% du territoire hexagonal pourraient être en situation de tension modérée ou sévère en été en matière de prélèvements", prévoit l’étude.
Même dans le scénario de rupture, les experts du Haut-Commissariat à la stratégie et au plan estiment que 64% du territoire connaîtra une situation de stress hydrique en été, mais subira une dégradation de la situation en hiver aussi
"La tension relative aux consommations (partie des prélèvements qui n'est pas restituée au milieu) pourrait être forte dans le Sud-Ouest et le Sud-Est, en raison de la part importante de l'eau consommée, du fait notamment de l'irrigation des cultures
"Le bassin Adour-Garonne, qui cumule des situations de tensions hydriques en prélèvements comme en consommations (part évapo-transpirée, non restituée dans les milieux) apparaît particulièrement vulnérable. .
"Les tensions pourraient de surcroît être aggravées par la dégradation de la qualité de l’eau, qui de fait réduirait la quantité d’eau disponible pour les différents usages humains, notamment pour la production d’eau potable", affirme aussi la note.
Réussir à contenir cette dégradation passe par "une sobriété dans tous les secteurs et toutes les activités humaines", a souligné Hélène Arambourou( co autrice de la note
Besoin d'études locales
Un constat aussi grave nécessite une prise de conscience immédiate et des actions renforcées à court terme", estime le Haut-Commissariat à la Stratégie et au Plan. La note préconise aussi d’approfondir encore les connaissances par la réalisation d'"études locales", pour identifier plus finement, en intégrant les nappes, la ressource potentiellement disponible dans le futur.
C'est le sens des requêtes formulées par le CODEPPI pour le strict respect des autorisations de prélèvement annuelles formulées chaque année par arrêté préfectoral à chaque commune. (en particulier Lège Cap Ferret)
DÉTERMINER SI LES DEMANDES EN EAU QUI DÉCOULENT DU PROJET DE TERRITOIRE SONT RÉALISTES
Hydrologue, directeur de recherche au département Aqua de l’INRAE, Membre du Conseil scientifique du Comité de bassin Adour Garonne. Éric Sauquet est à l’origine du projet Explore 2. (Extraits ce son interview dans la lettre d'information de l'Agence de l'Eau - novembre 2024)
"Parlez nous d'Explore 2
Explore 2 s’inscrit dans la lignée d’une première étude, Explore 2070, datant de 2012. Explore 2 élabore des projections mises à jour sur l’impact du changement climatique tout en travaillant à une échelle beaucoup plus fine, à l’échelle de petits bassins-versants. Nous avons modélisé plus de 4 000 points de simulation, répartis uniformément sur l’ensemble du territoire, avec des indicateurs sur l’évolution des précipitations, des températures, des étiages, des crues… L’idée d’Explore 2 est de projeter et donc d’anticiper des futurs de l’eau pour permettre aux acteurs d’adapter leurs stratégies de gestion de l’eau."
"Que dit Explore 2 sur l’évolution du bassin Adour-Garonne ? C’est un bassin qui fait partie des hotspots, ces territoires qui vont être plus particulièrement touchés par le changement climatique. À la fin du XXIe siècle, les modèles convergent vers une diminution de la ressource annuelle en eau sur tout le Sud-Ouest. En été, l’impact va être considérable, avec un étiage, c’est-à-dire un débit en période estivale, fortement à la baisse. Autre élément marquant, on peut s’attendre à une réduction drastique des précipitations sous forme de neige, ce qui va particulièrement impacter la moyenne montagne pyrénéenne. "
"Explore 2 permet-il de montrer du doigt la réalité du changement climatique ?
On peut espérer que les acteurs du territoire vont s’en saisir pour se préparer au mieux et engager des discussions entre les usagers afin d’éviter des conflits autour de l’eau. Les résultats d’Explore 2 forment une matière à partir de laquelle on peut imaginer des futurs partagés et anticiper au mieux la gestion de l’eau. Nous sommes dans un monde en transition d’un point de vue climatique, et la gestion de l’eau s’en ressent."
"Quel regard portez vous sur l’initiative menée par l’agence de l’eau Adour Garonne ?
À l’INRAE, nous faisons tout pour faciliter la prise en compte des données et la compréhension des résultats. En revanche, la prospective, c’est-à-dire ce qu’on veut faire du territoire en termes de trajectoire socio-économique, reste du ressort des acteurs locaux, avec un enjeu, celui de déterminer si les demandes en eau qui découlent du projet de territoire sont réalistes."
Ces propos s'adressent à nos élus, aux travaux programmatiques du STRADETT, du SCOT et des PLUs. Est ce que les demandes en eau potable des projections de population inscrits dans ces schémas sont réalistes ? NON, et c'est ce que nous dénonçons actuellement dans nos publications et nos actions (CODEPPI et associations membres de la Coordination Environnementale du Bassin d'Arcachon - CEBA)
GESTION MONDIALE DE LA RESSOURCE EN EAU POTABLE
Si l’esprit du temps est de « relativiser les impacts du réchauffement climatique dans les orientations à moyen terme (disons 2050) il est nécessaire de ne pas occulter le rôle de vigie de ces groupes d’experts gouvernementaux.
Ainsi la Commission mondiale sur l'économie de l'eau, a publié mi-octobre son dernier rapport.
« Pour la première fois dans l'histoire de l'humanité, le cycle de l'eau est déséquilibré, ce qui compromet un avenir équitable et durable pour tous », peut-on lire.
Sans action de la part des États et de la communauté internationale, cette crise mettra en péril plus de la moitié de la production alimentaire mondiale d'ici à 2050 Elle menacera également d'entraîner une perte de 8 % du PIB dans les pays du monde entier en moyenne d'ici à 2050.
a perte pourrait même atteindre 15 % dans les pays pauvres. Suivent cinq recommanda-tions : (1) lancer une nouvelle révolution dans les systèmes alimentaires, afin de mieux utiliser l'eau (2)conserver et restaurer les écosystèmes (3) mettre en place une économie circulaire de l'eau, avec un focus sur les processus industriels (4) développer les énergies propres et l'intelligence artificielle, de manière à réduire la consommation en eau (5) veiller à ce qu'aucun enfant ne meure à cause d'une eau insalubre d'ici à 2030, en garantissant l'approvisionnement fiable en eau potable et l'assainissement pour les communautés mal desservies.
Bref, Le coût de l'inaction sera bien plus élevé que celui de l'action.
(source principale, journal Le Point)
HIATUS DANS LE SCOT VOTE LE 6 JUIN ET DANS LES TRAVAUX EN COURS DE REVISION DU PLU : L'AJUSTEMENT DE LA RESSOURCE EN EAU POTABLE AUX BESOINS D'EVOLUTION DE LA POPULATION N'EST PAS RESPECTE.
EN L'ABSENCE DU CONTROLE DE LEGALITE DE L'ETAT, SEUL LE COMBAT DES ASSOCIATIONS SOLIDAIRES DU BASSIN D'ARCACHON SERA NECESSAIRE POUR DEFENDRE CETTE RESSOURCE VITALE.
Dans ce contexte, le CODEPPI porte à votre connaissance des incohérences et manquements qui nuisent aux intérêts des habitants de la commune.
Le document joint élaboré par le CODEPPI (Patrick Du Fau de Lamothe)
est contributif aux procédures de recours potentielles envisagées par la Coordination environnementale du Bassin d’Arcachon - CEBA
Elle est réduite aux faits concernant Lege Cap Ferret et la Communauté d'agglomération du Bassin d'Arcachon Nord -COBAN
La question de l’alimentation en eau potable a été largement soulevée par nombre de personnes publiques associées consultées dans le cadre de l’élaboration du SCOT du Bassin d’Arcachon sans que, in fine, le SCOT ne réponde aux demandes exprimées.
En quoi la commune ne respecte pas les autorisations de prélèvement
EAU POTABLE: LA CONSOMMATION SUPÉRIEURE AUX AUTORISATIONS DE PRELEVEMENT
( selon l’Etat, dans ses recommandations pour le SCOT)
Par un arrêté préfectoral du 28 février 2009, l’État a autorisé la commune. de Lège Cap Ferret à prélever dans le milieu naturel des eaux destinées à l’alimentation humaine.
Les limites que fixe l’arrêté n’ont jamais été respectées par notre commune.
Les mesures prises, à l’occasion de la passation, en 2013 et pour 12 ans, du contrat de délégation de service public avec la société AGUR, n’ont permis à aucun moment de respecter les obligations communales sur la période 2009 à 2022 inclus.
Le nouvel arrêté préfectoral, entré en vigueur au 1er janvier 2023, n’a accordé aucune augmentation des autorisations de prélèvements pour les forages communaux.
La commune de Lège – Cap Ferret est placée en Zone de Répartition des Eaux. L’article R.211-71 du code de l’environnement la définit comme une zone caractérisée par une insuffisance, autre qu’exceptionnelle, des ressources par rapport aux besoins.
À l’occasion de sa contribution au projet de SCOT, l’État a réitéré que les autorisations délivrées, en décembre 2022 ne seraient pas revues à la hausse. Avec plusieurs personnes publiques associées, il a mis en avant l’absence de compatibilité du développement urbain projeté avec la ressource en eau.
La situation à fin 2022 dévoile que ces dépassements s’accroissent d’année en année.
Il y a également lieu de relever qu’en 2023, contrairement à 2022, aucun volume en provenance de la commune voisine d’Arès n’a abondé la ressource de la commune entrainant un report sur les forages communaux.
En conséquence, à fin octobre 2023 donc sur dix mois, les prélèvements s’élevaient déjà à 1 742 791 m3 pour une autorisation annuelle de près de 1 650 000 m3 selon le nouvel arrêté.
En fin d’année, le dépassement par rapport à l’autorisation devrait atteindre de 300 000 à 400 000 m3.
Ce 25 janvier2024 le conseil municipal était consacré à l’avancement de l’élaboration du PLU de la commune. La veille le conseil communautaire du SYBARVAL validait le SCOT.
Ces deux procédures sont entachées de dispositions qui ne tiennent pas compte des limitations dans la capacité de traitement des eaux usées et du recueil et traitement des eaux pluviales, mais aussi sur le respect des prélèvements des ressources naturelles en eau potable.
Nos associations, comme le CODEPPI, que le maire tient à l’écart de toute proposition de participation aux réflexions, restent vigilantes. suivant en cela l’engagement de précurseurs comme Jacques ELLUL qui priorisait le respect des seuils de tolérance des milieux naturels dans l’aménagement et le développement urbain de ce territoire.
Nous regrettons une fois de plus des propos rapportés par la presse nous assimilant à des opposants politiques. Dans sa fonction le maire reste maitre du jeu. Ce n’est pas par vocation que nous nous tournons quelque fois vers la justice pour être entendu.
Cet article est nourri des travaux experts et constants de Patrick Du Fau de Lamothe sur ces sujets, agissant en citoyen, et confiant dans la conduite adoptée par le CODEPPI
POTENTIEL DES ENERGIES RENOUVELABLES SUR LE B.A. - CE QU'IL FAUT RETENIR
Suivant les politiques publiques en matière d'aménagement du territoire toutes le réflexions actuelles portant sur les schémas d'orientation à horizon court (2030) moyen (2040_2050) ou long (2100 et plus) analysent les potentiels de notre territoire.
De loin, trois filières dominent :
-
pour l’énergie thermique, le bois énergie et la géothermie,
-
pour une production électrique, le photovoltaïque.
Pour autant, les autres filières conservent toute leur pertinence. L’optimum de ces développements résulte du meilleur rapport coût / bénéfice ; le bénéfice considéré ici s’évalue en terme d’impacts environnementaux, de création d’emplois locaux, de développement économique du projet, d’enrichissement économique de la collectivité et de la population locale.
Sur ces questions de stratégie territoriale pour le développement des énergies renouvelables, le SCOT reporte les travaux au niveau régional ou départemental sans que le question d'une gouvernance forte et unique se dégage.
Cette question est elle du ressort d'une gouvernance communale ? Peu probable.
D'une gouvernance intercommunale Nord - Sud et Barval ?
Le CODEPPI observe et regrette que ces questions ne soient pas tranchées à ce jour. Ou plutôt que les choix restent enfermés dans les opportunités des différents marchés.
Ainsi la stratégie définie dans le SRADETT ( Le schéma régional d’aménagement, de développement durable et d’égalité des territoires ) de la Région Nouvelle Aquitaine pour le photovoltaïque est singulière et ne rejoint pas le particularisme retenu par le Département de la Gironde pour la même énergie. Difficile dans ce cas d'attendre un plan de développement déterminant sur telle ou telle énergie sélectionnée.
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